Pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Florence Robert Delaporte et je viens de Quistinic dans le Morbihan.
Je travaille comme formatrice à Roudour depuis Septembre 2022.
Je suis en poste dans le centre de formation d’Hennebont.
Comment as-tu appris le breton ?
J’ai appris le breton, à Rennes, en 6 mois. Ensuite, j’ai approfondi ma connaissance dans la langue en suivant des cours à distance de l’Université de Rennes 2, afin de passer ma licence de breton.
Et enfin, après ma licence, je suis passée par Kelenn. Je me destinais déjà à enseigner le breton.
Tu avais déjà du breton dans les oreilles quand tu étais enfant ?
Non, pas du tout ! Mon père étant militaire, nous étions éloignés de la Bretagne.
Pourtant, un jour, fait du Destin sûrement, je suis tombé sur un livre en breton, qui appartenait à mon oncle. Et ce que j’y ai appris est resté gravé en moi…
On avait beau ne pas être en Bretagne, à ce moment-là, on était tout de même breton !
Que t’apporte le breton dans ta vie ?
J’écris des chansons et chante dans un groupe, et le breton donne une couleur particulière à la musique et au chant.
La langue bretonne me permet d’être en osmose avec l’endroit dans lequel je vis. C’est naturel, quand on habite en Bretagne de parler breton.
La langue est une ouverture à la culture bretonne.
Et d’un point de vue professionnel, peux-tu nous dire un mot sur ton parcours ?
Bien sûr !
Après être passée par Kelenn, je suis devenue enseignante à Diwan. Et je le suis resté pendant 8 ans.
J’ai profité de cette période pour passer un Master MEEF (Master mention métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation).
Et aujourd’hui, j’ai le plaisir d’enseigner la langue à des adultes. C’est différent d’un point de vue de la méthode mais l’objectif d’enseigner et de transmettre des connaissances est le même.
Puisque tu parles de méthode, un mot plus précis sur Roudour ?
Ce que j’apprécie particulièrement dans la méthode employée à Roudour, c’est que les stagiaires sont acteurs de leur formation. Ils sont les véritables protagonistes de cette aventure, et pas simples spectateurs-consommateurs passifs.
Le TPR (Total Physical Response) a été pour moi une véritable découverte et cette manière très particulière d’apprendre la langue, en liant l’apprentissage des mots par le geste m’a permis d’aborder l’enseignement du breton d’une manière tout à fait différente.