C’est en voulant comprendre pourquoi ses grand-parents n’avaient pas transmis leur langue maternelle que Gaëlle Maudire a découvert le breton à 20 ans par le biais de cours du soir en Centre-Bretagne. Elle a croisé sur sa route des bretonnants désireux de parler. Contrairement à ce qu’elle pensait il y a plus de 20 ans, la langue est loin d’être à bout de souffle.
Pouvez-vous présenter ?
Je suis formatrice à Roudour depuis janvier 2019. J’étais auparavant paysagiste.
D’où êtes-vous originaire ?
Je suis née en Tunisie mais mes origines familiales sont vannetaises et nantaises.
Comment avez-vous appris le breton ?
J’ai commencé à apprendre le breton par le biais de cours du soir, par correspondance et par des petits stages lorsque j’ai fait connaissance avec des bretonnants dans le ‘Bro Fañch’, en Centre-Bretagne, où j’ai habité. Ayant eu un peu la bougeotte tout en restant dans les limites de la Bretagne, j’ai croisé sur ma route un certain nombre de formateurs aux accents bien variés ! Ma dernière formation en date est la licence breton-celtique obtenue en 2019 à l’université Bretagne Occidentale (UBO).
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous y mettre ?
Vers 20 ans, j’ai eu envie de comprendre pourquoi mes grands-parents n’avaient pas transmis leur langue maternelle à leurs enfants. La rencontre avec des bretonnants m’a permis de me rendre compte que j’avais des idées préconçues et surtout très fausses sur les raisons du déclin de la langue bretonne. Je pensais que c’était une langue inefficace, à bout de souffle. Et c’est pour ça que j’ai poussé la porte des cours du soir. Mais une fois que j’ai commencé ce chemin, je suis allée de découverte en découverte et… je ne peux plus m’arrêter !
Qu’est-ce que le breton vous a apporté ?
J’aime bien jouer avec les mots et j’aime aussi beaucoup toute la richesse culturelle qui va avec la langue. Et puis c’est une langue vivante, et efficace, grâce à laquelle j’ai pu croiser la route de gens désireux de parler. A l’époque, je passais ma journée derrière un ordinateur… alors rencontrer régulièrement des bretonnants aimant prendre le temps de discuter, tout simplement, c’était important pour moi.